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Pas plus de nos jours que jadis, l’agriculture est loin d’être une carrière facile et payante. La communauté locale de Rogersville et des environs essaie toujours d’en vivre, et les moines sont heureux d’y jouer leur part.

Puisque le monde aura toujours besoin de nourriture, l’humanité aura évidemment toujours besoin de fermiers. Comme les consommateurs se montrent de plus en plus exigeants quant à la provenance de leurs aliments et qu’ils ont de plus en plus tendance à favoriser davantage les marchés locaux, nous croyons possible que les petites fermes reviennent à la mode,. De plus, une plus grande préoccupation pour la qualité de l’environnement rend moins sympathique l’établissement des méga productions agricoles, et mieux venues les fermes à taille plus « humaine ». C’est ce qui nous encourage à tenir le coup, dans l’espoir d’un retournement de situation favorable à l’agriculture locale.

Une des considérations qui ont présidé à la fondation de notre monastère était que les moines, selon une ancienne tradition, se livreraient aux travaux d’agriculture. Dans sa première constitution civile, le Calvaire était même officiellement reconnu comme ferme modèle. Il n’y a pas de doute que le contact étroit avec la terre et l’élevage d’animaux s’harmonise particulièrement bien avec une vie de prière centrée sur le Dieu Créateur. Toutefois, il ne reste plus que quelques monastères à vivre encore d’agriculture.

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La communauté de Notre-Dame du Calvaire désire persévérer dans ce genre de vie et s’efforce de mettre ses terres et forêts à contribution, par ses produits agricoles, au mieux être de la communauté humaine. Les moines aiment faire des choses qui sont bonnes en soi, sans regarder de trop près les rapports financiers.  Il ne s’agit ni d’une entreprise de haute technologie, ni d’une ferme « organique », mais d’une ferme toute simple et sans prétentions, comme la communauté elle-même, d’ailleurs. Nous suivons, bien sûr, les normes du gouvernement et les avis de nos vétérinaires en ce qui concerne le soin de nos animaux.  Nous sommes heureux de vivre ainsi en solidarité avec la communauté agricole et avec les fermiers ordinaires.  Nous gardons donc espoir que se trouvent encore quelque part des chercheurs de Dieu rêvant de Le trouver et Le fréquenter dans l’humilité de sa création et la beauté de la nature, au lieu que dans un contexte plutôt industriel.

Br. Stephan receiving the award

Br. Stephan receiving the award for Farm of the Year 2008

Le 9 août 2008 l’Union Nationale des Fermiers Atlantiques tenaient ses assises annuelles chez le Pères Trappistes de Rogersville.

L’occasion a donné la chance aux cultivateurs de la Région Atlantique et à ceux de Rogersville de voir ce qui s’y faisait en matière d’agriculture. "Nous avons eu la chance de visiter une ferme qui continue d’impressionner par son innovation en matière de culture sans intrant chimique.  Ses animaux et son paysage son digne des plus beaux sites des Provinces Atlantiques et qui n’a rien à envier à bien des lieux internationaux.

Aussi impressionnant que les lieux physiques peuvent être, chez les Pères Trappistes ce qui transcende au-dessus de tout c’est toujours l’accueil chaleureux, la grande ouverture d’esprit sur l’autre, l’absence du jugement du prochain.  Nous sommes en face d’un groupe de penseurs-travailleurs qui cherchent toujours améliorer leur compréhension de la vie et de lui donné un sens.

Peu d’endroits dans le monde, ont la chance d’avoir dans leur village un groupe si ouvert sur le monde.  Reste à nous de le reconnaître, de l’apprécier et de le supporter.

Un sincère merci au Frère Étienne au Père Bède et à tous les moines pour nous avoir accueillis dans leur demeure pour cette réunion très spéciale.

Jean-Eudes Chiasson
Président

Barb Somerville
Secrétaire

L’Union Nationale des Fermiers au N.-B."

Dairy Garden

Le Pape au sujet de l'agriculture:
Il y a environ cinquante ans, mon prédécesseur le Bienheureux Pape Jean XXIII déclarait à propos du travail de la terre par les agriculteurs: “Il leur est facile de constater la noblesse de leur travail: ils vivent dans le temple majestueux de la Création…Ce travail révèle la dignité de leur profession » (Mater et Magistra, 130-131)  Tout travail humain est une participation à la providence créatrice du Dieu tout-puissant, mais le travail agricole y occupe une place prééminente.  Une société véritablement humaine devrait toujours savoir apprécier et récompenser de manière appropriée la contribution apportée par le secteur agricole.  S’il est soutenu et équipée de manière correcte, il possède le potentiel pour faire sortir une nation de la pauvreté et poser les fondations d’une prospérité croissante. (Discours de Benoît XVI aux gouverneurs du Fonds international de développement agricole, 20 février 2009)

En décembre 2009 l'organization PETA, basée dans les États-Unis, nous a contesté dans la presse locale au sujet de nos vaches et de nos poulets. Elle voudrait que nous cessions toute production tirée des animaux ou volailles!  Le Père-Abbé dit qu’il ne changera rien en tout.  Il ne croit pas que nos méthodes sont cruelles aux animaux ni qu’elles sont contraires aux principes catholiques.  Nous ne faisons rien différent de ce que font les fermiers catholiques du monde entier.

Depuis avril 2008 les moines ont arrêté leur opération laitière qui ne se montrait  guère rentable.  En plus, la gérance pesait de plus en plus sur Frère Étienne, arrivé presque à l'âge de la retraite, sans que la communauté puisse trouver un remlaçant parmi ses membres.